Victimes de pédophilie en sexothérapie
Article déposé le 12 avril 2010
Les personnes reçues en sexothérapie consultent suite à une difficulté sexuelle. Il arrive régulièrement, au fil des séances que mes patients évoquent des agressions sexuelles vécues au cours de leur enfance.
Travailler avec des victimes d'agressions sexuelles en sexothérapie
C'est avec l'accord des deux protagonistes que je publie le récit suivant.
Barbara, 24 ans, vient consulter pour des troubles du désir.
Barbara vit en couple depuis deux ans. Elle souhaite venir accompagnée de son partenaire, Luc, âgé de 26 ans. Lorsque je les reçois tous les deux pour la première fois, je vois un couple aimant, se soutenant l'un et l'autre. Luc est parfois maladroit dans ses propos si bien que Barbara éprouve un fort sentiment de culpabilité dans son absence de désir sexuel. Nous commençons à travailler sur la notion de désir. Un climat de confiance se crée me permettant ainsi de proposer à Barbara une nouvelle consultation seule. J'accompagne Barbara dans sa réflexion sur le désir tout en lui donnant des exercices à effectuer chez elle.
Lors de la troisième consultation, les non-dits que j'avais pressenti lors de la séance précédente sont de plus en plus présents. J'en fais part à Barbara. C'est à ce moment là que Barbara évoque les agressions sexuelles dont elle a été victime lorsqu'elle était âgée de 8 à 12 ans.
A partir de là, mon travail a consisté à soutenir Barbara dans la verbalisation de son vécu de victime pour en favoriser l'acceptation. Après cette reconnaissance, l'objectif a été de l'accompagner vers un statut d'ancienne victime. Au cours de ses séances, nous avons convenu de l'absence de Luc. Une fois la réflexion autour du statut d'ancienne victime intégrée, Barbara a partagé avec Luc son passé.
Une fois ce travail effectué, nous avons repris la sexothérapie autour des troubles du désir. J'ai demandé la présence de Luc au cours des séances car ce travail nécessite l'adhésion des deux partenaires.
Aujourd'hui, la sexothérapie avec Barbara et Luc avance. Le désir sexuel de Barbara est en train de naître avec des hauts et des bas. Il commence a y avoir plus souvent de hauts que de bas. S'ils en sont là c'est principalement grâce à leur intense implication dans ce travail.
Pour conclure
En sexothérapie, le professionnel doit être suffisamment à l'écoute et suffisamment formé pour recueillir les paroles des victimes. Mais, il faut aussi être très vigilant car tous les troubles sexuels féminins et masculins ne sont pas liés à des agressions sexuelles. Le sexothérapeute ne doit pas induire une agression sexuelle mais il ne doit pas non plus en faire l'impasse.
Les personnes reçues en sexothérapie consultent suite à une difficulté sexuelle. Il arrive régulièrement, au fil des séances que mes patients évoquent des agressions sexuelles vécues au cours de leur enfance.
Travailler avec des victimes d'agressions sexuelles en sexothérapie
C'est avec l'accord des deux protagonistes que je publie le récit suivant.
Barbara, 24 ans, vient consulter pour des troubles du désir.
Barbara vit en couple depuis deux ans. Elle souhaite venir accompagnée de son partenaire, Luc, âgé de 26 ans. Lorsque je les reçois tous les deux pour la première fois, je vois un couple aimant, se soutenant l'un et l'autre. Luc est parfois maladroit dans ses propos si bien que Barbara éprouve un fort sentiment de culpabilité dans son absence de désir sexuel. Nous commençons à travailler sur la notion de désir. Un climat de confiance se crée me permettant ainsi de proposer à Barbara une nouvelle consultation seule. J'accompagne Barbara dans sa réflexion sur le désir tout en lui donnant des exercices à effectuer chez elle.
Lors de la troisième consultation, les non-dits que j'avais pressenti lors de la séance précédente sont de plus en plus présents. J'en fais part à Barbara. C'est à ce moment là que Barbara évoque les agressions sexuelles dont elle a été victime lorsqu'elle était âgée de 8 à 12 ans.
A partir de là, mon travail a consisté à soutenir Barbara dans la verbalisation de son vécu de victime pour en favoriser l'acceptation. Après cette reconnaissance, l'objectif a été de l'accompagner vers un statut d'ancienne victime. Au cours de ses séances, nous avons convenu de l'absence de Luc. Une fois la réflexion autour du statut d'ancienne victime intégrée, Barbara a partagé avec Luc son passé.
Une fois ce travail effectué, nous avons repris la sexothérapie autour des troubles du désir. J'ai demandé la présence de Luc au cours des séances car ce travail nécessite l'adhésion des deux partenaires.
Aujourd'hui, la sexothérapie avec Barbara et Luc avance. Le désir sexuel de Barbara est en train de naître avec des hauts et des bas. Il commence a y avoir plus souvent de hauts que de bas. S'ils en sont là c'est principalement grâce à leur intense implication dans ce travail.
Pour conclure
En sexothérapie, le professionnel doit être suffisamment à l'écoute et suffisamment formé pour recueillir les paroles des victimes. Mais, il faut aussi être très vigilant car tous les troubles sexuels féminins et masculins ne sont pas liés à des agressions sexuelles. Le sexothérapeute ne doit pas induire une agression sexuelle mais il ne doit pas non plus en faire l'impasse.
Classé dans : Sexothérapie - Sexologie
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