Sexe et Sida
Article déposé le 13 décembre 2009
Avoir une sexualité quand on est séropositif
Le titre que j'ai choisi pour cet article peut sembler choquant. C'est une volonté de ma part pour vous interpeler, chers internautes, sur la sexualité quand on est porteur du VIH. Dans mon article sur href="http://www.conseil-conjugal-sexotherapie.com/conseil.php?voir=10">les couples sérodiscordants, je m'étonnais du manque de visibilité de la conjugalité chez des couples à sérologie différente. Il en est de même quant à la sexualité.
En prévention, nous insistons sur la nécessité du préservatif pour ne pas être contaminé par le VIH. Mais, lors des permanences de dépistage HIV que j'ai pu assurer, je n'ai pu que constater que le préservatif est utilisé mais pas systématiquement. De plus, le préservatif est perçu uniquement sous l'angle de la prévention et jamais sous l'ange de l'érotisation. Il a un aspect sécuritaire et protectionniste. Demander aux personnes de penser à l'utiliser lors de rapport sexuel c'est demander de mettre de la raison sur de la passion pour ne pas dire de la pulsion. Ceci ne fait qu'augmenter sa non utilisation.
Lorsque l'on travaille auprès de personnes séropositives, on ne doit absolument pas nier et/ou culpabiliser leur sexualité surtout si on est dans une optique d'appropriation des moyens de prévention. Pour cela, nous demandons aux personnes d'évaluer le risque et d'agir en fonction de celui-ci. C'est le sécurisexe.
Le sécurisexe c'est donc évaluer le risque pour permettre ensuite à la personne séropositive la mise en place de moyens de prévention. Mais pour cela, encore faut-il connaître précisément : quel risque pour quelle pratique ?
Pratiques sexuelles présentant un risque élevé de transmission du VIH :
- pénétration anale et vaginale sans préservatif
- insertion reçue d'un accessoire partagé sans préservatif
Pratiques sexuelles présentant un risque faible de transmission du VIH :
- s'embrasser avec échange de sang
- fellation donnée sans préservatif
- cunnilingus sans protection (digue dentaire par exemple)
- pénétration anale et/ou vaginale avec préservatif
Pratiques sexuelles présentant un risque négligeable de transmission du VIH :
- fellation reçue
- cunnilingus reçu
- cunnilingus donné avec protection
- anulingus
- pénétration digitale
- pénétration manuelle
- insertion reçue d'un accessoire partagé avec préservatif ou désinfecté
- activités sadomasochistes
- contact de matières fécales ou d'urines avec une muqueuse ou une coupure
- frottement vulve contre vulve
En sexothérapie, le rôle du sexologue ou du sexothérapeute est d'apprendre, entre autres, à la personne séropositive et/ou aux couples sérodiscordants à quelles pratiques sexuelles correspondent quels risques. Encore faut-il que le thérapeute soit au clair avec la sexualité chez les personnes séropositives.
Avoir une sexualité quand on est séropositif
Le titre que j'ai choisi pour cet article peut sembler choquant. C'est une volonté de ma part pour vous interpeler, chers internautes, sur la sexualité quand on est porteur du VIH. Dans mon article sur href="http://www.conseil-conjugal-sexotherapie.com/conseil.php?voir=10">les couples sérodiscordants, je m'étonnais du manque de visibilité de la conjugalité chez des couples à sérologie différente. Il en est de même quant à la sexualité.
En prévention, nous insistons sur la nécessité du préservatif pour ne pas être contaminé par le VIH. Mais, lors des permanences de dépistage HIV que j'ai pu assurer, je n'ai pu que constater que le préservatif est utilisé mais pas systématiquement. De plus, le préservatif est perçu uniquement sous l'angle de la prévention et jamais sous l'ange de l'érotisation. Il a un aspect sécuritaire et protectionniste. Demander aux personnes de penser à l'utiliser lors de rapport sexuel c'est demander de mettre de la raison sur de la passion pour ne pas dire de la pulsion. Ceci ne fait qu'augmenter sa non utilisation.
Lorsque l'on travaille auprès de personnes séropositives, on ne doit absolument pas nier et/ou culpabiliser leur sexualité surtout si on est dans une optique d'appropriation des moyens de prévention. Pour cela, nous demandons aux personnes d'évaluer le risque et d'agir en fonction de celui-ci. C'est le sécurisexe.
Le sécurisexe
Le sécurisexe c'est donc évaluer le risque pour permettre ensuite à la personne séropositive la mise en place de moyens de prévention. Mais pour cela, encore faut-il connaître précisément : quel risque pour quelle pratique ?
Pratiques sexuelles présentant un risque élevé de transmission du VIH :
- pénétration anale et vaginale sans préservatif
- insertion reçue d'un accessoire partagé sans préservatif
Pratiques sexuelles présentant un risque faible de transmission du VIH :
- s'embrasser avec échange de sang
- fellation donnée sans préservatif
- cunnilingus sans protection (digue dentaire par exemple)
- pénétration anale et/ou vaginale avec préservatif
Pratiques sexuelles présentant un risque négligeable de transmission du VIH :
- fellation reçue
- cunnilingus reçu
- cunnilingus donné avec protection
- anulingus
- pénétration digitale
- pénétration manuelle
- insertion reçue d'un accessoire partagé avec préservatif ou désinfecté
- activités sadomasochistes
- contact de matières fécales ou d'urines avec une muqueuse ou une coupure
- frottement vulve contre vulve
Pour conclure
En sexothérapie, le rôle du sexologue ou du sexothérapeute est d'apprendre, entre autres, à la personne séropositive et/ou aux couples sérodiscordants à quelles pratiques sexuelles correspondent quels risques. Encore faut-il que le thérapeute soit au clair avec la sexualité chez les personnes séropositives.
Classé dans : Sexothérapie - Sexologie
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