Les femmes pédophiles
Article déposé le 27 mai 2010
J'ai choisi de consacrer un article sur les femmes pédophiles car on ne nous en parle que très rarement et pourtant elles existent. Elles représentent 4% des personnes incarcérées pour agressions sexuelles sur mineurs. Dans les médias, les femmes agresseuses sexuelles sont présentées comme des victimes de leur conjoint, sous leur emprise et leur obéissant.
On les imagine comme incapables de commettre des agressions sexuelles de leur propre initiative sans être menacées ni contraintes. Qu'une femme agresse sexuellement un enfant dans le but exclusif d'assouvir sa propre perversité nous est impensable. En effet, notre première représentation de la femme adulte est sa potentialité maternelle, comment alors la voir comme potentiellement agresseuse? C'est tellement impensable que le terme agresseuse n'existe pas dans la langue française.
Voici l'histoire de Monica, 26 ans. La première fois que je la rencontre, elle évoque son mal-être, sa souffrance du fait des agressions sexuelles qu'elle a subi lorsqu'elle était enfant.
Monica a été violée par le fils de sa nourrice pendant plusieurs années. Il lui imposait des fellations. Elle n'en a jamais parlé à ses parents, par peur de ne pas être crue, par crainte d'être jugée, par honte, par culpabilité…Mais, je sentais qu'il y avait autre chose. Quoi? Je ne savais pas.
Plusieurs séances avec Monica sont nécessaires avant qu'elle évoque les agressions sexuelles qu'elle a commises sur son petit frère. A son tour, elle a imposé des fellations à son petit frère, âgé de 11 ans alors qu'elle le gardait. C'est ce que nous appelons le mécanisme d'identification à l'agresseur : la victime devient bourreau. Elle était dans l'ambivalence entre la culpabilité et le plaisir qu'elle ressentait en exerçant ce pouvoir sur son frère, plaisir accru lorsque le sexe de son frère se durcissait pour être en érection.
Pour se déresponsabiliser et se déculpabiliser, elle mettait en avant son statut de victime, comme le font la majorité des agresseurs sexuels. Cela revient à dire : "ce n'est pas de ma faute si j'ai violé, c'est parce que moi aussi j'ai été violé(e)". Cette fatalité à laquelle ils veulent nous faire croire pour se déculpabiliser est une stratégie qu'ils mettent en place pour ne pas s'engager dans un réel travail thérapeutique. C'est pourquoi, il est important de rappeler avec force que tous les enfants victimes d'agressions sexuelles ne deviennent pas des agresseurs.
A partir de ce moment là, j'ai accompagné Monica vers l'acceptation d'une prise en charge psychothérapeutique. Ainsi, elle a débuté une psychothérapie avec l'équipe du Docteur Coutanceau.
En introduction, j'indiquais le chiffre de 4% en ce qui concerne la population carcérale féminine suite à des agressions sexuelles sur mineurs. Ce chiffre peut sembler peut élever. Je tiens à préciser qu'aujourd'hui encore, il est difficile de déposer plainte pour les victimes d'agressions sexuelles. Imaginez alors ce que peut ressentir une victime représentant le sexe fort lorsqu'elle dépose plainte contre son bourreau représentant le sexe faible.
J'ai choisi de consacrer un article sur les femmes pédophiles car on ne nous en parle que très rarement et pourtant elles existent. Elles représentent 4% des personnes incarcérées pour agressions sexuelles sur mineurs. Dans les médias, les femmes agresseuses sexuelles sont présentées comme des victimes de leur conjoint, sous leur emprise et leur obéissant.
On les imagine comme incapables de commettre des agressions sexuelles de leur propre initiative sans être menacées ni contraintes. Qu'une femme agresse sexuellement un enfant dans le but exclusif d'assouvir sa propre perversité nous est impensable. En effet, notre première représentation de la femme adulte est sa potentialité maternelle, comment alors la voir comme potentiellement agresseuse? C'est tellement impensable que le terme agresseuse n'existe pas dans la langue française.
Et pourtant…
Voici l'histoire de Monica, 26 ans. La première fois que je la rencontre, elle évoque son mal-être, sa souffrance du fait des agressions sexuelles qu'elle a subi lorsqu'elle était enfant.
Monica a été violée par le fils de sa nourrice pendant plusieurs années. Il lui imposait des fellations. Elle n'en a jamais parlé à ses parents, par peur de ne pas être crue, par crainte d'être jugée, par honte, par culpabilité…Mais, je sentais qu'il y avait autre chose. Quoi? Je ne savais pas.
Plusieurs séances avec Monica sont nécessaires avant qu'elle évoque les agressions sexuelles qu'elle a commises sur son petit frère. A son tour, elle a imposé des fellations à son petit frère, âgé de 11 ans alors qu'elle le gardait. C'est ce que nous appelons le mécanisme d'identification à l'agresseur : la victime devient bourreau. Elle était dans l'ambivalence entre la culpabilité et le plaisir qu'elle ressentait en exerçant ce pouvoir sur son frère, plaisir accru lorsque le sexe de son frère se durcissait pour être en érection.
Pour se déresponsabiliser et se déculpabiliser, elle mettait en avant son statut de victime, comme le font la majorité des agresseurs sexuels. Cela revient à dire : "ce n'est pas de ma faute si j'ai violé, c'est parce que moi aussi j'ai été violé(e)". Cette fatalité à laquelle ils veulent nous faire croire pour se déculpabiliser est une stratégie qu'ils mettent en place pour ne pas s'engager dans un réel travail thérapeutique. C'est pourquoi, il est important de rappeler avec force que tous les enfants victimes d'agressions sexuelles ne deviennent pas des agresseurs.
A partir de ce moment là, j'ai accompagné Monica vers l'acceptation d'une prise en charge psychothérapeutique. Ainsi, elle a débuté une psychothérapie avec l'équipe du Docteur Coutanceau.
Pour conclure
En introduction, j'indiquais le chiffre de 4% en ce qui concerne la population carcérale féminine suite à des agressions sexuelles sur mineurs. Ce chiffre peut sembler peut élever. Je tiens à préciser qu'aujourd'hui encore, il est difficile de déposer plainte pour les victimes d'agressions sexuelles. Imaginez alors ce que peut ressentir une victime représentant le sexe fort lorsqu'elle dépose plainte contre son bourreau représentant le sexe faible.
Classé dans : Féminin - Masculin
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