Les auteurs de violences conjugales

Les auteurs de violences conjugales
Article déposé le 14 octobre 2011

Les auteurs de violences conjugales sont majoritairement des hommes. Voilà pourquoi, cet article est situé dans la rubrique "Au Masculin". Il est tout de même à souligner que les femmes en sont parfois les auteurs.

Trois types de violences conjugales
 
La violence conjugale ponctuelle:

Elle est exceptionnelle dans la vie d'un couple. Elle est marquée par une intensité des sentiments qui peut aller jusqu'à la passion. C'est la difficulté à exprimer, à verbaliser sa colère, ses rancœurs qui en est à l'origine. Plus fréquemment encore, c'est un dérapage au cours d'une dispute qui est source de violence chez des sujets présentant des difficultés relationnelles. Lorsque le couple est solide, il va poursuivre sa trajectoire avec une sorte d'autorégulation interne. Lorsqu'il est plus fragile, il y aura rupture.

  • La violence conjugale quotidienne:

    La violence est ici chronique, habituelle, banalisée ou répétitive. Pour R.Coutanceau, "Si les tensions, les disputes voire des agressions verbales ou physiques peuvent émailler tout parcours amoureux, c'est la systématisation d'un mode relationnel fondé sur la brutalité en guise de règlement des conflits conjugaux, et sa répétition qui deviennent problématique." Pendant un certain temps, ces couples peuvent maintenir une relation positive avec des moments complices et chaleureux. Mais ces moments finissent par se raréfier ou perdre de leur chaleur.


  • La violence conjugale destructrice:

    Ce qui domine dans ce couple, c'est la violence et le comportement de l'homme violent qui prend un tour destructeur. Ici la liberté de penser et d'agir n'existe plus ou pas. La maltraitance est le seul mode de communication possible pour l'agresseur.



  • Qui sont les auteurs de violences conjugales?

    La pratique psycho-criminologique décrit trois grands profils de personnalité.

    1. Le sujet immaturo-névrotique:

      Il s'agit d'un homme inquiet et doutant de lui-même. Il peut admettre ses difficultés en les minimisant. Il reconnait la violence qui lui est reprochée. Il peut demander pardon. Il exprime un certain mal-être et semble s'intéresser à la réalité psychologique de sa partenaire.


    2. Le sujet immaturo-égocentrique:

      Il est centré sur lui même. Dans un premier temps, il va formuler les conséquences sociales, professionnelles… pour lui de la violence. Il reproche à sa femme d'en être responsable. Il minimise les faits en précisant que sa femme les a provoqués. Cette reconnaissance des faits à minima a lieu lorsqu'il est confronté à des éléments de la réalité violente qu'il a pu exercer sur l'Autre.


    3. Le sujet immaturo-pervers:

      Il s'agit d'une personne tonique et parfois défiante.Il ne reconnait que peu de chose. Il ne s'attaque pas au discours même de la victime c'est-à-dire qu'il ne remet pas les faits directement en question. C'est la crédibilité même de sa victime qu'il questionne. Il la décrit comme mythomane, hystérique ou le persécutant lui-même.

     

    Pour conclure



    En fonction de ces trois profils, les prises en charge seront différentes. Je consacrerai ultérieurement un article pour les décrire.

    En attendant, si vous vous sentez concernés par la violence conjugale, vous pouvez prendre contact avec l'AFTVS. Vous y trouverez une équipe spécialisée dans la prise en charge des victimes et des auteurs de violences conjugales.
    Classé dans : Féminin - Masculin

    À propos de l'auteur

    Caroline Van Assche

    Formée à la thérapie de Couple et de Famille à l'Institut Michel Montaigne à Bordeaux,

    Formée à l'ICV (Intégration du Cycle de Vie) à l'Institut Double Hélice,


    Diplômée en Psychologie Clinique et Pathologique à l'Université Bordeaux 2 Victor Segalen,


    Formée au Conseil Conjugal et Familial au Planning Familial de la Région Ile de France,

    Formée au Travail Psychanalytique avec les couples et les familles au Collège de Psychanalyse Groupale et Familiale de Bordeaux,
    Formée à la Sexologie Clinique et Santé Publique à l'Université Paris 7 René Diderot,
    Formée à la Sexologie Sexofonctionnelle à l'Université Paris 6 Pierre et Marie Curie,
    Membre de L'Association Nationale des Conseillers Conjugaux et Familiaux,
    Membre de L'Association Francophone de Sexologie Sexofonctionnelle.