Handicap et sexualité au féminin
Article déposé le 12 juillet 2010
Je souhaite aborder cette rubrique au travers d'une expérience professionnelle acquise lors de mes interventions collectives en ESAT (Etablissement et Service d'Aide par le Travail). Cet exemple, n'est en rien une remise en question de l'avortement mais j'espère qu'il pourra servir d'outil de réflexion quant à l'avancée de la parentalité chez la personne handicapée.
Sexualité oui Grossesse non
J'ai été sollicitée à un responsable d'un ESAT pour animer des groupes de parole sur la sexualité, cette demande faisait suite à plusieurs avortements des travailleuses handicapées.
Dans les groupes que j'ai animé, tous connaissaient au moins un moyen de contraception et toutes les femmes étaient sous contraceptif hormonal : l'implanon pour la majorité. L'implanon ressemble à une allumette. Il est placé par un médecin sous la peau. Son avantage est qu'il diffuse des hormones pendant trois ans, ainsi tout risque d'oubli est écarté, tout comme le risque de grossesse.
Beaucoup d'entre elles ne connaissaient pas le fonctionnement de leur corps ni par quel mystère l'implanon était contraceptif. C'est en répondant aux différentes questions du groupe sur la reproduction humaine que le sujet de l'avortement a été abordé. Une participante m'interrompt pour m'expliquer son avortement à cinq mois de grossesse. Elle poursuit en précisant que dans un an le médecin lui remettra le fœtus dans son ventre et qu'elle aura un enfant. Elle ajoute qu'au cours de l'avortement l'implanon lui a été posé. A la fin de la séance, je me suis entretenue avec le médecin psychiatre de l'établissement. Il était nouveau et ne connaissait pas la jeune femme. A la lecture de son dossier médical, il est ressorti que l'équipe médicale a délibérément menti à le jeune femme. L'objectif de cette manœuvre était de l'avorter.
Dans cet exemple les professionnels ont décidé de choisir à la place de la jeune femme en utilisant sa méconnaissance pour parvenir à leurs fins : l'avortement.
Pour conclure
La sexualité chez la femme handicapée soulève la question de la procréation. Cet exemple est révélateur du positionnement de la société quant à l'acceptation de la parentalité chez les personnes handicapées. Accepter qu'une personne handicapée devienne parent, c'est élaborer et développer un accompagnement adapté pour soutenir ces parents dans leur rôle éducatif. Mais, c'est avant tout travailler sur nos représentations de la personne handicapée. Pour aller encore plus loin, c'est travailler sur nos représentations de la personne différente de la norme sociale.
Alors chers internautes, seriez-vous près à accepter qu'une personne handicapée devienne parent.
Je souhaite aborder cette rubrique au travers d'une expérience professionnelle acquise lors de mes interventions collectives en ESAT (Etablissement et Service d'Aide par le Travail). Cet exemple, n'est en rien une remise en question de l'avortement mais j'espère qu'il pourra servir d'outil de réflexion quant à l'avancée de la parentalité chez la personne handicapée.
Sexualité oui Grossesse non
J'ai été sollicitée à un responsable d'un ESAT pour animer des groupes de parole sur la sexualité, cette demande faisait suite à plusieurs avortements des travailleuses handicapées.
Dans les groupes que j'ai animé, tous connaissaient au moins un moyen de contraception et toutes les femmes étaient sous contraceptif hormonal : l'implanon pour la majorité. L'implanon ressemble à une allumette. Il est placé par un médecin sous la peau. Son avantage est qu'il diffuse des hormones pendant trois ans, ainsi tout risque d'oubli est écarté, tout comme le risque de grossesse.
Beaucoup d'entre elles ne connaissaient pas le fonctionnement de leur corps ni par quel mystère l'implanon était contraceptif. C'est en répondant aux différentes questions du groupe sur la reproduction humaine que le sujet de l'avortement a été abordé. Une participante m'interrompt pour m'expliquer son avortement à cinq mois de grossesse. Elle poursuit en précisant que dans un an le médecin lui remettra le fœtus dans son ventre et qu'elle aura un enfant. Elle ajoute qu'au cours de l'avortement l'implanon lui a été posé. A la fin de la séance, je me suis entretenue avec le médecin psychiatre de l'établissement. Il était nouveau et ne connaissait pas la jeune femme. A la lecture de son dossier médical, il est ressorti que l'équipe médicale a délibérément menti à le jeune femme. L'objectif de cette manœuvre était de l'avorter.
Dans cet exemple les professionnels ont décidé de choisir à la place de la jeune femme en utilisant sa méconnaissance pour parvenir à leurs fins : l'avortement.
Pour conclure
La sexualité chez la femme handicapée soulève la question de la procréation. Cet exemple est révélateur du positionnement de la société quant à l'acceptation de la parentalité chez les personnes handicapées. Accepter qu'une personne handicapée devienne parent, c'est élaborer et développer un accompagnement adapté pour soutenir ces parents dans leur rôle éducatif. Mais, c'est avant tout travailler sur nos représentations de la personne handicapée. Pour aller encore plus loin, c'est travailler sur nos représentations de la personne différente de la norme sociale.
Alors chers internautes, seriez-vous près à accepter qu'une personne handicapée devienne parent.
Classé dans : Féminin - Masculin
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