Femme et SIDA

Femme et SIDA
Article déposé le 5 décembre 2009

Depuis plus de dix ans, Act Up Paris, le Planning Familial et Sida Info Service ont créé l'interassociatif Femme et VIH pour faire un état des lieux sur le vécu des femmes séropositives et ainsi alerter l'opinion publique.

Il en ressort que les femmes sont plus vulnérables que les hommes quant à la transmission du VIH. Lors de rapports hétérosexuels, les femmes ont plus de risque d'être contaminées que les hommes.

Vulnérabilités biologiques


- dans le sperme, la concentration de VIH est plus importante que dans le fluide vaginal.
- lors de rapports de pénétration vaginale , la surface de la muqueuse exposée des femmes est plus grande que celle des hommes.
- les femmes sont plus longtemps au contact du sperme que les hommes au contact du fluide vaginal.
- la période des règles augmente le risque à l'infection par le VIH.
- les infections sexuellement transmissibles (IST) facilitent la transmission du VIH. Les IST sont plus fréquentes chez la femme que chez l'homme.
- le col de l'utérus des jeunes filles est plus perméable aux agents pathogènes que celui des femmes plus âgées.

A ces vulnérabilités s'ajoutent des difficultés d'ordre médical

- peu d'études ont été réalisées sur l'histoire du SIDA chez les femmes.
- les femmes sont peu représentées dans les protocoles d'essais thérapeutiques. De ce fait, les effets des secondaires des traitements sur les femmes sont très peu étudiés.
- les gynécologues ne sont pas tous formés aux problématiques du VIH. Par exemple, une femme séropositive est plus vulnérable à toutes les infections génitales. De ce fait, un frottis annuel s'impose quelque soit l'âge de la femme séropositive et en l'absence de pathologie.

Vulnérabilités socio-culturelles


- la représentation traditionnelle de la femme
au sein du couple (femme fidèle, amoureuse, pure…) rend difficile la négociation du préservatif par la femme. En proposant le préservatif la femme prend le risque d'être perçue comme une " fille facile ".
- les violences sexuelles comportent un risque accru de transmission du VIH et d'autres IST non seulement par l'absence du préservatif mais aussi par un manque de lubrification vaginale du à l'absence de désir. De ce fait, les lésions vaginales provoquées lors du viol sont autant de portes d'entrées pour le VIH.

Pour conclure

C'est tous ensembles que nous parviendrons à lutter efficacement contre le VIH. Pour cela, encore faut-il connaître les spécificités liées au sexe quant à la transmission de ce virus tout en tenant compte des paramètres biologiques, physiologiques, médicaux, sociaux, culturels…
Classé dans : Féminin - Masculin

À propos de l'auteur

Caroline Van Assche

Formée à la thérapie de Couple et de Famille à l'Institut Michel Montaigne à Bordeaux,

Formée à l'ICV (Intégration du Cycle de Vie) à l'Institut Double Hélice,


Diplômée en Psychologie Clinique et Pathologique à l'Université Bordeaux 2 Victor Segalen,


Formée au Conseil Conjugal et Familial au Planning Familial de la Région Ile de France,

Formée au Travail Psychanalytique avec les couples et les familles au Collège de Psychanalyse Groupale et Familiale de Bordeaux,
Formée à la Sexologie Clinique et Santé Publique à l'Université Paris 7 René Diderot,
Formée à la Sexologie Sexofonctionnelle à l'Université Paris 6 Pierre et Marie Curie,
Membre de L'Association Nationale des Conseillers Conjugaux et Familiaux,
Membre de L'Association Francophone de Sexologie Sexofonctionnelle.