Avortement et Sexualité
Article publié le 23 janvier 2010
Avoirs recours à un avortement peut avoir des répercussions sur l'activité sexuelle au sein d'un couple. Ce que j'ai pu constater est une baisse de la libido chez la femme et parfois même chez l'homme. Plusieurs facteurs explicatifs sont à prendre en considération.
Les méthodes d'avortement pratiquées en France
Tout d'abord, l'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) en elle-même et la méthode choisie.
La méthode dite par aspiration : elle est possible jusqu'à 14 semaines aménorrhée ce qui correspond à 12 semaines de grossesse. Elle se pratique dans un bloc opératoire sous anesthésie locale ou générale. Le médecin, après dilatation du col de l'utérus, introduit dans l'utérus une canule reliée à un aspirateur médical. L'intervention en elle-même dure une dizaine de minutes. La femme reste à l'hôpital ou à la clinique une demi-journée ou une journée en fonction de l'anesthésie choisie.
La méthode médicamenteuse : elle est possible entre la cinquième et la septième semaines aménorrhée (parfois la neuvième mais dans ce cas là l'expulsion a lieu à l'hôpital). Deux prises de comprimés à 48h d'intervalle sont nécessaires. La première prise de comprimés stoppe l'évolution de la grossesse et la deuxième prise de comprimés favorise l'expulsion. La femme ressent des contractions plus ou moins douloureuses en fonction des femmes pendant quelques heures jusqu'à ce que l'expulsion ait lieu.
Pour ces deux méthodes, il est nécessaire d'effectuer une visite de contrôle deux semaines après.
La femme peut avoir des saignements pendant une quinzaine de jours ce qui est un frein, chez certaines femmes, à toute activité sexuelle.
De plus, le col de l'utérus peut être un peu endolori et par conséquent la pénétration vaginale est parfois douloureuse.
Le choc hormonal également peut avoir des répercussions sur la libido. En effet, lors de la grossesse, les hormones de grossesse se développent. En interrompant la grossesse, le corps va réagir quant à la production d'hormones de grossesse. Ce choc hormonal est parfois un inhibiteur de libido.
L'angoisse d'une nouvelle grossesse est aussi un facteur très important d'autant plus qu'elle est trop souvent liée à un sentiment de culpabilité. Là encore des répercussions sur le désir de la femme peuvent avoir lieu.
L'homme peut prendre conscience que sa partenaire sexuelle est potentiellement une mère et non plus exclusivement sa compagne. Cela peut être anxiogène au point d'inhiber son désir sexuel.
De part mon expérience, j'ai été amenée à accompagner des femmes seules et des couples dans leur démarche d'avortement. Ainsi, j'ai constaté les répercussions sur leur vie sexuelle. Ces dernières sont plus importantes si les femmes et les couples n'ont pas été informés et s'ils n'ont pas été amenés à réfléchir sur leur sexualité avant et après l'IVG. S'autoriser à être accompagné sur son épanouissement sexuel suite à un avortement devrait être considéré comme moyen de prévention dans la réduction des grossesses non désirées.
Avoirs recours à un avortement peut avoir des répercussions sur l'activité sexuelle au sein d'un couple. Ce que j'ai pu constater est une baisse de la libido chez la femme et parfois même chez l'homme. Plusieurs facteurs explicatifs sont à prendre en considération.
Les méthodes d'avortement pratiquées en France
Tout d'abord, l'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) en elle-même et la méthode choisie.
La méthode dite par aspiration : elle est possible jusqu'à 14 semaines aménorrhée ce qui correspond à 12 semaines de grossesse. Elle se pratique dans un bloc opératoire sous anesthésie locale ou générale. Le médecin, après dilatation du col de l'utérus, introduit dans l'utérus une canule reliée à un aspirateur médical. L'intervention en elle-même dure une dizaine de minutes. La femme reste à l'hôpital ou à la clinique une demi-journée ou une journée en fonction de l'anesthésie choisie.
La méthode médicamenteuse : elle est possible entre la cinquième et la septième semaines aménorrhée (parfois la neuvième mais dans ce cas là l'expulsion a lieu à l'hôpital). Deux prises de comprimés à 48h d'intervalle sont nécessaires. La première prise de comprimés stoppe l'évolution de la grossesse et la deuxième prise de comprimés favorise l'expulsion. La femme ressent des contractions plus ou moins douloureuses en fonction des femmes pendant quelques heures jusqu'à ce que l'expulsion ait lieu.
Pour ces deux méthodes, il est nécessaire d'effectuer une visite de contrôle deux semaines après.
Après l'IVG
La femme peut avoir des saignements pendant une quinzaine de jours ce qui est un frein, chez certaines femmes, à toute activité sexuelle.
De plus, le col de l'utérus peut être un peu endolori et par conséquent la pénétration vaginale est parfois douloureuse.
Le choc hormonal également peut avoir des répercussions sur la libido. En effet, lors de la grossesse, les hormones de grossesse se développent. En interrompant la grossesse, le corps va réagir quant à la production d'hormones de grossesse. Ce choc hormonal est parfois un inhibiteur de libido.
L'angoisse d'une nouvelle grossesse est aussi un facteur très important d'autant plus qu'elle est trop souvent liée à un sentiment de culpabilité. Là encore des répercussions sur le désir de la femme peuvent avoir lieu.
L'homme peut prendre conscience que sa partenaire sexuelle est potentiellement une mère et non plus exclusivement sa compagne. Cela peut être anxiogène au point d'inhiber son désir sexuel.
Pour conclure
De part mon expérience, j'ai été amenée à accompagner des femmes seules et des couples dans leur démarche d'avortement. Ainsi, j'ai constaté les répercussions sur leur vie sexuelle. Ces dernières sont plus importantes si les femmes et les couples n'ont pas été informés et s'ils n'ont pas été amenés à réfléchir sur leur sexualité avant et après l'IVG. S'autoriser à être accompagné sur son épanouissement sexuel suite à un avortement devrait être considéré comme moyen de prévention dans la réduction des grossesses non désirées.
Classé dans : Sexothérapie - Sexologie
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