Article déposé le 11 novembre 2009

Petit rappel

Depuis 1972, six lois ont déjà été votées sur l'égalité professionnelle hommes/femmes, mais aucune n'a été appliquée dans son intégralité.

L'une des revendications principales de la manifestation du 17 octobre 2009 portait justement sur ces inégalités.
Les associations ont pointé les principales à savoir :

- à travail égal, le salaire est moins élevé pour une femme que pour un homme,
- difficultés d'accès à des postes à responsabilités pour les femmes malgré leur compétence,
- les femmes travaillant à temps partiel sont plus nombreuses que les hommes. Ce temps partiel est subi et non pas choisi.

Proposition de loi

Dans son discours du 6 novembre 2009, le ministre du travail X. Darcos déclare que "les inégalités de rémunération et de carrière entre les hommes et les femmes demeurent à un niveau préoccupant". C'est pourquoi, courant 2010, il va proposer une nouvelle loi (ça nous en fera sept) qui aura comme ambition de :
- simplifier les règles régissant l'égalité hommes/femmes,
- favoriser la présence des femmes dans les instances de direction,
- créer des incitations et des pénalités.

Quant aux syndicats, ils expliquent qu'au lieu de voter une nouvelle loi qui mettra un certain temps avant d'être opérationnelle, il faudrait déjà appliquer les lois existantes.

Pour conclure

Je vous rappelle, chers internautes que ces inégalités hommes/femmes rencontrées dans le monde du travail n'ont fait que s'accentuer avec la crise économique. La précarité des femmes est de plus en plus visible. Les associations humanitaires ont récemment alerté l'opinion publique sur la féminisation de la pauvreté.

Ma réflexion quant à l'annonce d'une nouvelle loi porte sur son utilité. Nous avons déjà six lois et rien à changé. Les mentalités n'ont pas changé non plus. Certes les lois sont nécessaires pour l'évolution des sociétés mais faut-il encore que l'éducation y soit associée. Lorsque je travaillais au planning familial, mes interventions en milieu scolaire tournaient autour d'une réflexion sur les relations filles/garçons. J'ai pu ainsi constater les stéréotypes des adolescents sur les rapports sociaux de sexe. Faire changer les mentalités sur la question des inégalités entre les femmes et les hommes est un travail de longue haleine. Malheureusement nos politiques ne se projettent pas sur le long terme.

Depuis 1972, (date de la première lois de lutte contre les inégalités hommes/femmes) 40 ans se sont écoulés. Si un travail d'éducation avait été entrepris, nous n'en serions peut être pas là. Il est nécessaire de développer la réflexion de nos jeunes sur ces questions, faut-il encore s'en donner les moyens !